Les coquilles d’ammonites comptent parmi les fossiles les plus emblématiques. En revanche, en raison de leur faible potentiel de préservation, les parties molles de l’animal vivant à l’intérieur de la coquille restent méconnues. Une équipe franco-américaine de paléontologues (Université de Bourgogne Franche-Comté, Sorbonne Université, Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, American Museum of Natural History) a mis en évidence des structures mystérieuses en forme de crochet se trouvant dans la loge d’habitation d’ammonites datant de la fin du Crétacé. Plusieurs techniques d’imagerie de pointe (CT-scan, Synchrotron ESRF) ont été utilisées afin d’étudier ces structures en place dans le sédiment. L’organisation de ces structures dans l’espace a pu être révélée grâce à des outils statistiques et d’analyse topologique utilisés pour la première fois sur du matériel fossile. Après avoir comparé la morphologie et l’articulation dans l’espace de ces mystérieuses structures à celles des crochets connus de céphalopodes actuels et fossiles, il semblerait qu’elles appartiennent aux bras des ammonites. Plus précisément, il s’agirait de crochets portés par les massues tentaculaires, des bras modifiés communs chez les céphalopodes. L’équipe de chercheurs en propose une reconstitution, souligne qu’il s’agit là des premières traces de couronne brachiale d’ammonite, et suggère que les crochets seraient apparus indépendamment à trois reprises chez les mollusques céphalopodes.

Voir l’article sur le site de l’éditeur.

Illustration de la distribution dans l’espace des mystérieuses structures « crochues » obtenue par imagerie à Rayons X. (A) reconstruction 3D (VGStudio Max 3.0). (B) Représentation des liens entre les mêmes formes de crochets obtenue par analyse topologique.

Reconstitution hypothétique de la couronne brachiale de Rhaeboceras halli (Meek & Hayden, 1856) basée sur l’articulation des mystérieuses structures en forme de crochet.

extrait:

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Les coquilles d’ammonites comptent parmi les fossiles les plus emblématiques. En revanche, en raison de leur faible potentiel de préservation, les parties molles de l’animal vivant à l’intérieur de la coquille restent méconnues. Une équipe franco-américaine de paléontologues (Université de Bourgogne Franche-Comté, Sorbonne Université, Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, American Museum of Natural History) a mis en évidence des structures mystérieuses en forme de crochet se trouvant dans la loge d’habitation d’ammonites datant de la fin du Crétacé. Plusieurs techniques d’imagerie de pointe (CT-scan, Synchrotron ESRF) ont été utilisées afin d’étudier ces structures en place dans le sédiment. L’organisation de ces structures dans l’espace a pu être révélée grâce à des outils statistiques et d’analyse topologique utilisés pour la première fois sur du matériel fossile. Après avoir comparé la morphologie et l’articulation dans l’espace de ces mystérieuses structures à celles des crochets connus de céphalopodes actuels et fossiles, il semblerait qu’elles appartiennent aux bras des ammonites. Plus précisément, il s’agirait de crochets portés par les massues tentaculaires, des bras modifiés communs chez les céphalopodes. L’équipe de chercheurs en propose une reconstitution, souligne qu’il s’agit là des premières traces de couronne brachiale d’ammonite, et suggère que les crochets seraient apparus indépendamment à trois reprises chez les mollusques céphalopodes.

Voir l'article sur le site de l'éditeur.

[caption id="attachment_8066" align="alignnone" width="600"] Illustration de la distribution dans l’espace des mystérieuses structures « crochues » obtenue par imagerie à Rayons X. (A) reconstruction 3D (VGStudio Max 3.0). (B) Représentation des liens entre les mêmes formes de crochets obtenue par analyse topologique.[/caption] [caption id="attachment_8062" align="alignnone" width="600"] Reconstitution hypothétique de la couronne brachiale de Rhaeboceras halli (Meek & Hayden, 1856) basée sur l’articulation des mystérieuses structures en forme de crochet.[/caption]