Thèse de Laetitia Confuron
Étude quantitative des communications vocales et de l’acoustique de l’habitat
Débutée en octobre 2024
Financement : École pratique des hautes études
Directeur : Sébastien Couette
Résumé
Les caractéristiques acoustiques des vocalisations sont étroitement liées aux attributs physiques, suggérant que certains aspects cruciaux de la production sonore peuvent être limités par la morphologie (Charlton et Reby, 2016, Garcia et al., 2017). En effet, certaines caractéristiques liées à ces structures (comme les dimensions du larynx, la forme des différentes structures de l’oreille et la taille de l’appelant) peuvent-être mises en relation directe avec certaines variables décrivant les capacités auditives des individus et leur capacité à émettre et diffuser une vocalisation (Ramsier, 2012, Ramsier et Rauschecker, 2017, Bernardi et al., 2019). L’analyse de ces traits morphologiques revêt donc une importance particulière dans le contexte de la communication chez les primates. De plus, l’analyse de l’environnement dans lequel ces productions sonores se produisent, permet aussi d’émettre des hypothèses quant à la diffusion de ces sons (Pijanowski et al., 2011). Les caractéristiques acoustiques des vocalisations ont été étudiées dans la littérature, notamment chez les Galagidés (Masters, 1991), mais ce modèle reste à compléter en renforçant son lien avec la structure de l’habitat, et comment celui-ci contraint l’émission et la réception des signaux. L’usage des vocalisations pour les primates nocturnes serait plus avantageux pour faciliter la cohésion sociale (Zimmermann, 2017). Ces vocalisations sont souvent indicatrices du rang social, du sexe, de dominance et de territorialité, bien que peu de données existent dans la littérature, notamment pour les strepsirrhiniens. Ainsi, il est difficile d’émettre un lien entre la différenciation des sons selon les variations morphologiques individuelles, ainsi que leur impact sur la structure sociale dans un contexte de variation environnementale. L’objectif de cette thèse est de mettre en lumière l’impact des niveaux de variations : individuels à écosystémiques, sur la bioacoustique pour l’étude de la faune.
Mots clés
bioacoustique ; communication animale ; primates strepsirrhiniens
Comité de suivi
Claire Dufour
Cédric Girard-Buttoz
Jérôme Sueur
- extrait:
- lien_externe:
- titre:
- Étude quantitative des communications vocales et de l’acoustique de l’habitat
- date_de_debut_these:
- octobre 2024
- nom:
- COnfuron
- date_de_debut_these_numerique:
- 202410
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Étude quantitative des communications vocales et de l’acoustique de l’habitat
Débutée en octobre 2024
Financement : École pratique des hautes études
Directeur : Sébastien Couette
Résumé
Les caractéristiques acoustiques des vocalisations sont étroitement liées aux attributs physiques, suggérant que certains aspects cruciaux de la production sonore peuvent être limités par la morphologie (Charlton et Reby, 2016, Garcia et al., 2017). En effet, certaines caractéristiques liées à ces structures (comme les dimensions du larynx, la forme des différentes structures de l'oreille et la taille de l'appelant) peuvent-être mises en relation directe avec certaines variables décrivant les capacités auditives des individus et leur capacité à émettre et diffuser une vocalisation (Ramsier, 2012, Ramsier et Rauschecker, 2017, Bernardi et al., 2019). L'analyse de ces traits morphologiques revêt donc une importance particulière dans le contexte de la communication chez les primates. De plus, l'analyse de l'environnement dans lequel ces productions sonores se produisent, permet aussi d'émettre des hypothèses quant à la diffusion de ces sons (Pijanowski et al., 2011). Les caractéristiques acoustiques des vocalisations ont été étudiées dans la littérature, notamment chez les Galagidés (Masters, 1991), mais ce modèle reste à compléter en renforçant son lien avec la structure de l'habitat, et comment celui-ci contraint l'émission et la réception des signaux. L'usage des vocalisations pour les primates nocturnes serait plus avantageux pour faciliter la cohésion sociale (Zimmermann, 2017). Ces vocalisations sont souvent indicatrices du rang social, du sexe, de dominance et de territorialité, bien que peu de données existent dans la littérature, notamment pour les strepsirrhiniens. Ainsi, il est difficile d'émettre un lien entre la différenciation des sons selon les variations morphologiques individuelles, ainsi que leur impact sur la structure sociale dans un contexte de variation environnementale. L'objectif de cette thèse est de mettre en lumière l'impact des niveaux de variations : individuels à écosystémiques, sur la bioacoustique pour l'étude de la faune.
Mots clés
bioacoustique ; communication animale ; primates strepsirrhiniens
Comité de suivi
Claire Dufour
Cédric Girard-Buttoz
Jérôme Sueur