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Article publié dans PNAS

Comment les éléphants contribuent au stockage de carbone dans les forêts tropicales

Éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis) dans une forêt du Gabon. Crédit photo Philippe Chassot Les impacts des mégaherbivores, c’est-à-dire des espèces atteignant un poids supérieur à une tonne, sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes forestiers sont encore très mal connus. Dans une étude publiée en ligne dans PNAS (à paraitre le 31 janvier 2023), et dans laquelle François Bretagnolle et Clémentine Durand-Bessart de l’UMR Biogéosciences sont co-auteurs, Fabio Berzaghi et al. ont combiné et analysé un ensemble de données provenant de sept sites en Afrique forestière sur les valeurs nutritionnelles de près de 150 espèces de plantes dont les éléphants de foret (Loxodonta cyclotis) s’alimentent. Les résultats suggèrent que ces animaux favorisent les arbres à densité de bois élevée en consommant les feuilles et les branchages plus digestes des arbres à faible densité de bois. Par ailleurs, les fruits et les graines des arbres dispersés par les éléphants proviennent d’espèces à plus forte densité de bois que les arbres dispersés par d’autres vecteurs, animaux ou abiotiques. La disparition des éléphants de forêt, pourrait ainsi engendrer des changements de structure vers des forêts tropicales plus riches en arbres à faible densité de bois. Un tel changement pourrait entraîner une baisse de 6 à 9 % du carbone aérien stocké dans les forêts tropicales africaines. Selon les auteurs, cette étude met en relief le rôle fonctionnel des éléphants de foret dans le fonctionnement des écosystèmes forestiers ainsi que celui qu’ils jouent dans le stockage de carbone de ces massifs forestiers. Plus généralement, la conservation des mégaherbivores en forêt, peut contribuer à l’atténuation du réchauffement climatique en stockant le carbone atmosphérique dans le bois.

 

Référence

Berzaghi F, Bretagnolle F, Durand-Bessart C & Blake S (2023) Megaherbivores modify forest structure and increase carbon stocks through multiple pathways. PNAS 120 (5) e2201832120. https://doi.org/10.1073/pnas.2201832120

 

Contact chercheur

François Bretagnolle – Francois.Bretagnolle@u-bourgogne.fr
Biogéosciences, UMR 6282 CNRS, Université de Bourgogne

 

Correspondant communication du laboratoire

Alexandre Pohl – alexandre.pohl@u-bourgogne.fr
Biogéosciences, UMR 6282 CNRS, Université de Bourgogne

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Comment les éléphants contribuent au stockage de carbone dans les forêts tropicales

Éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis) dans une forêt du Gabon. Crédit photo Philippe Chassot Les impacts des mégaherbivores, c’est-à-dire des espèces atteignant un poids supérieur à une tonne, sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes forestiers sont encore très mal connus. Dans une étude publiée en ligne dans PNAS (à paraitre le 31 janvier 2023), et dans laquelle François Bretagnolle et Clémentine Durand-Bessart de l’UMR Biogéosciences sont co-auteurs, Fabio Berzaghi et al. ont combiné et analysé un ensemble de données provenant de sept sites en Afrique forestière sur les valeurs nutritionnelles de près de 150 espèces de plantes dont les éléphants de foret (Loxodonta cyclotis) s’alimentent. Les résultats suggèrent que ces animaux favorisent les arbres à densité de bois élevée en consommant les feuilles et les branchages plus digestes des arbres à faible densité de bois. Par ailleurs, les fruits et les graines des arbres dispersés par les éléphants proviennent d’espèces à plus forte densité de bois que les arbres dispersés par d'autres vecteurs, animaux ou abiotiques. La disparition des éléphants de forêt, pourrait ainsi engendrer des changements de structure vers des forêts tropicales plus riches en arbres à faible densité de bois. Un tel changement pourrait entraîner une baisse de 6 à 9 % du carbone aérien stocké dans les forêts tropicales africaines. Selon les auteurs, cette étude met en relief le rôle fonctionnel des éléphants de foret dans le fonctionnement des écosystèmes forestiers ainsi que celui qu’ils jouent dans le stockage de carbone de ces massifs forestiers. Plus généralement, la conservation des mégaherbivores en forêt, peut contribuer à l'atténuation du réchauffement climatique en stockant le carbone atmosphérique dans le bois.

 

Référence

Berzaghi F, Bretagnolle F, Durand-Bessart C & Blake S (2023) Megaherbivores modify forest structure and increase carbon stocks through multiple pathways. PNAS 120 (5) e2201832120. https://doi.org/10.1073/pnas.2201832120

 

Contact chercheur

François Bretagnolle – Francois.Bretagnolle@u-bourgogne.fr
Biogéosciences, UMR 6282 CNRS, Université de Bourgogne

 

Correspondant communication du laboratoire

Alexandre Pohl – alexandre.pohl@u-bourgogne.fr
Biogéosciences, UMR 6282 CNRS, Université de Bourgogne

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