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Des fourmis urbaines et forestières remarquablement semblables génétiquement

Etiquette(s) : articles et presse

La vie en ville peut faire évoluer les populations urbaines différemment des autres. Aurélie Khimoun et ses collaborateurs ont montré, dans leur article publié dans Biology Letters, que les populations urbaines de la petite fourmi des glands ne sont étonnamment pas différenciées génétiquement des populations forestières, suggérant une expansion et une absence d’isolation. Cependant, certains gènes présentent des traces de sélection témoignant d’une adaptation au milieu urbain.

 

Une colonie de la fourmi Temnothorax nylanderi dans une branchette en forêt. © Mathieu Molet

La vie urbaine peut avoir un impact sur l’évolution des populations. Ces populations, si elles sont isolées des populations non urbaines, peuvent se différencier génétiquement par des processus neutres (dérive génétique) ou par des processus d’adaptation (sélection naturelle). Aurélie Khimoun, de l’Université Bourgogne Franche-Comté, et ses collaborateurs de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes à Paris, de Sorbonne Université à Paris, de l’Université de Lyon et de la Texas Agricultural and Mechanical University, se sont intéressés à ce processus chez la petite fourmi des glands Temnothorax nylanderi, dans leur article publié dans Biology Letters. Leur étude de génétique des populations a révélé que, de façon surprenante, l’urbanisation n’a aucun impact sur la diversité génétique au sein des populations ni sur la structuration génétique entre populations. L’histoire démographique de toutes les populations est très similaire et suggère une expansion suivie d’un déclin récent. Malgré la grande similitude entre populations, l’étude a détecté 19 gènes différenciés entre forêts et villes, qui sont associés à des composants cellulaires, des fonctions moléculaires et des processus biologiques centraux. Deux d’entre eux sont même liés à des traits sociaux. Il semblerait donc que l’adaptation à l’urbanisation et aux changements environnementaux puisse passer par l’évolution de nouvelles propriétés de la vie en groupe. L’étude de l’expression de ces gènes permettra d’en déterminer la fonction sociale exacte.

 

Mots-clés

fourmis, urbanisation, adaptation

 

Lien vers l’article

https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsbl.2019.0741

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La vie en ville peut faire évoluer les populations urbaines différemment des autres. Aurélie Khimoun et ses collaborateurs ont montré, dans leur article publié dans Biology Letters, que les populations urbaines de la petite fourmi des glands ne sont étonnamment pas différenciées génétiquement des populations forestières, suggérant une expansion et une absence d’isolation. Cependant, certains gènes présentent des traces de sélection témoignant d’une adaptation au milieu urbain.

 

[caption id="attachment_7368" align="alignright" width="300"] Une colonie de la fourmi Temnothorax nylanderi dans une branchette en forêt. © Mathieu Molet[/caption]

La vie urbaine peut avoir un impact sur l’évolution des populations. Ces populations, si elles sont isolées des populations non urbaines, peuvent se différencier génétiquement par des processus neutres (dérive génétique) ou par des processus d’adaptation (sélection naturelle). Aurélie Khimoun, de l’Université Bourgogne Franche-Comté, et ses collaborateurs de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes à Paris, de Sorbonne Université à Paris, de l’Université de Lyon et de la Texas Agricultural and Mechanical University, se sont intéressés à ce processus chez la petite fourmi des glands Temnothorax nylanderi, dans leur article publié dans Biology Letters. Leur étude de génétique des populations a révélé que, de façon surprenante, l’urbanisation n’a aucun impact sur la diversité génétique au sein des populations ni sur la structuration génétique entre populations. L’histoire démographique de toutes les populations est très similaire et suggère une expansion suivie d’un déclin récent. Malgré la grande similitude entre populations, l’étude a détecté 19 gènes différenciés entre forêts et villes, qui sont associés à des composants cellulaires, des fonctions moléculaires et des processus biologiques centraux. Deux d’entre eux sont même liés à des traits sociaux. Il semblerait donc que l’adaptation à l’urbanisation et aux changements environnementaux puisse passer par l’évolution de nouvelles propriétés de la vie en groupe. L’étude de l’expression de ces gènes permettra d’en déterminer la fonction sociale exacte.

 

Mots-clés

fourmis, urbanisation, adaptation

 

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https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsbl.2019.0741

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