l’article du mois – juillet 2020
Le bilan hydrique de la vigne peut varier fortement localement, en fonction des précipitations printanières et estivales
La qualité des vins est largement marquée par l’origine du raisin, dont les propriétés sont contrôlées en grande partie par la nature du sol, du relief et du microclimat. Les travaux publiés le 4 août 2020 dans la revue Frontiers in Environmental Science par le laboratoire Biogéosciences de l’université de Bourgogne (suite aux travaux de Basile Pauthier, ancien doctorant à Biogéosciences) en collaboration avec des collègues de Bordeaux et de l’université de Fresno aux USA, montrent que d’une année sur l’autre, des terroirs très proches peuvent potentiellement avoir des expressions très différentes en raison des précipitations, dont la distribution au printemps et en été peut varier sur de très courtes distances. Sous la coordination de Benjamin Bois, enseignant-chercheur spécialiste des relations climat-viticulture, des cumuls de pluies ont été enregistrés durant 3 saisons végétatives successives (de 2014 à 2016) à l’aide de 45 pluviomètres installés dans des parcelles de vignes, sur une zone d’environ 5 × 5 km au cœur de la Bourgogne viticole. Le groupe de chercheurs a observé que les différences de cumuls de pluies mesurés peuvent conduire à des disponibilités en eau très différentes pour des vignes relativement proches, conduisant potentiellement à produire du raisin aux propriétés très différentes. Ces travaux de recherche, tout à fait originaux, suggèrent qu’outre le sol et le relief, les averses ou les orages peuvent exacerber la diversité de qualité des vins produits au sein d’un même village. Pour les viticulteur·trice·s, et plus largement les agriculteur·trice·s, ces résultats soulignent qu’il ne faut pas considérer le climat comme homogène au sein de leur exploitation, et qu’une mesure plus fine des précipitations est nécessaire pour gérer avec précisions la culture de végétaux.
Référence de l’article :
Bois, B., Pauthier, B., Brillante, L., Mathieu, O., Leveque, J., Van Leeuwen, C., Castel, T., Richard, Y., 2020. Sensitivity of Grapevine Soil–Water Balance to Rainfall Spatial Variability at Local Scale Level. Front. Environ. Sci. 8. https://doi.org/10.3389/fenvs.2020.00110
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Le bilan hydrique de la vigne peut varier fortement localement, en fonction des précipitations printanières et estivales
La qualité des vins est largement marquée par l’origine du raisin, dont les propriétés sont contrôlées en grande partie par la nature du sol, du relief et du microclimat. Les travaux publiés le 4 août 2020 dans la revue Frontiers in Environmental Science par le laboratoire Biogéosciences de l’université de Bourgogne (suite aux travaux de Basile Pauthier, ancien doctorant à Biogéosciences) en collaboration avec des collègues de Bordeaux et de l’université de Fresno aux USA, montrent que d’une année sur l’autre, des terroirs très proches peuvent potentiellement avoir des expressions très différentes en raison des précipitations, dont la distribution au printemps et en été peut varier sur de très courtes distances. Sous la coordination de Benjamin Bois, enseignant-chercheur spécialiste des relations climat-viticulture, des cumuls de pluies ont été enregistrés durant 3 saisons végétatives successives (de 2014 à 2016) à l’aide de 45 pluviomètres installés dans des parcelles de vignes, sur une zone d’environ 5 × 5 km au cœur de la Bourgogne viticole. Le groupe de chercheurs a observé que les différences de cumuls de pluies mesurés peuvent conduire à des disponibilités en eau très différentes pour des vignes relativement proches, conduisant potentiellement à produire du raisin aux propriétés très différentes. Ces travaux de recherche, tout à fait originaux, suggèrent qu’outre le sol et le relief, les averses ou les orages peuvent exacerber la diversité de qualité des vins produits au sein d’un même village. Pour les viticulteur·trice·s, et plus largement les agriculteur·trice·s, ces résultats soulignent qu’il ne faut pas considérer le climat comme homogène au sein de leur exploitation, et qu’une mesure plus fine des précipitations est nécessaire pour gérer avec précisions la culture de végétaux.
Référence de l’article :
Bois, B., Pauthier, B., Brillante, L., Mathieu, O., Leveque, J., Van Leeuwen, C., Castel, T., Richard, Y., 2020. Sensitivity of Grapevine Soil–Water Balance to Rainfall Spatial Variability at Local Scale Level. Front. Environ. Sci. 8. https://doi.org/10.3389/fenvs.2020.00110