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soutenance de thèse de Lucile Dianne – jeudi 6 décembre 2012

 

gammare parasitéCaractérisation du rôle du stade non-infectieux du parasite acanthocéphale Pomphorhynchus laevis dans la manipulation comportementale de son hôte intermédiaire amphipode

Lucile Dianne soutiendra sa thèse le jeudi 6 décembre 2012 à 10 heures, amphithéâtre Thénard.

Chez les parasites à cycle complexe et à transmission trophique, des stratégies d’exploitation de l’hôte intermédiaire ont été sélectionnées, permettant à la larve de parasite d’accroître ses chances de transmission vers l’hôte définitif. Notamment, de nombreux parasites sont capables d’altérer le comportement de leur hôte intermédiaire (manipulation comportementale). Cette manipulation n’intervient que lorsque le stade larvaire du parasite est infectieux pour l’hôte définitif. Avant d’atteindre cette infectivité, le développement du stade larvaire n’est pas suffisamment avancé pour lui permettre de s’établir dans l’hôte définitif (il est dit non-infectieux). La transmission prématurée d’un stade non-infectieux, via la prédation de l’hôte parasité, implique alors la mort du parasite. Les parasites capables de renforcer les défenses anti-prédateurs de leur hôte intermédiaire au stade non-infectieux (i.e. de le protéger vis-à-vis de la prédation), avant de manipuler leur comportement au stade infectieux (i.e. de les exposer à la prédation par l’hôte définitif) devraient avoir été sélectionnés. Dans ces travaux de thèse, j’ai pu montrer qu’au stade larvaire non-infectieux, le parasite acanthocéphale Pomphorhynchus laevis renforce les défenses anti-prédateurs de son hôte intermédiaire amphipode, ce qui a pour effet de diminuer ses risques de prédation, par rapport à des hôtes non-infectés. Cet effet protecteur de l’hôte intermédiaire affecte l’approvisionnement de l’amphipode, qui se nourrit moins que les amphipodes non-infectés, bien que cela n’ait aucune incidence sur l’état des réserves énergétiques de l’hôte. De même, le comportement reproducteur de l’hôte n’est pas affecté par l’infection par ce stade protecteur. Les bénéfices de cette stratégie protectrice semblent partagés entre le parasite et son hôte. Les origines de cette stratégie parasitaire sont discutées, et des perspectives écologiques à ce changement comportemental de l’hôte sont suggérées.

 

Composition du jury

Loïc Bollache, université de Bourgogne – président
Jacob Koella, université de Neuchâtel (Suisse) – examinateur
Yannick Outreman, Agrocampus ouest, Rennes – rapporteur
Marie-Jeanne Perrot-Minnot, université de Bourgogne – directeur
Thierry Rigaud, laboratoire Biogéosciences, Dijon – directeur
Ana Rivero, CNRS, Montpellier – examinateur
Frédéric Thomas, CNRS, Montpellier – rapporteur

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Lucile Dianne soutiendra sa thèse le jeudi 6 décembre 2012 à 10 heures, amphithéâtre Thénard.

Chez les parasites à cycle complexe et à transmission trophique, des stratégies d’exploitation de l’hôte intermédiaire ont été sélectionnées, permettant à la larve de parasite d’accroître ses chances de transmission vers l’hôte définitif. Notamment, de nombreux parasites sont capables d’altérer le comportement de leur hôte intermédiaire (manipulation comportementale). Cette manipulation n’intervient que lorsque le stade larvaire du parasite est infectieux pour l’hôte définitif. Avant d’atteindre cette infectivité, le développement du stade larvaire n’est pas suffisamment avancé pour lui permettre de s’établir dans l’hôte définitif (il est dit non-infectieux). La transmission prématurée d’un stade non-infectieux, via la prédation de l’hôte parasité, implique alors la mort du parasite. Les parasites capables de renforcer les défenses anti-prédateurs de leur hôte intermédiaire au stade non-infectieux (i.e. de le protéger vis-à-vis de la prédation), avant de manipuler leur comportement au stade infectieux (i.e. de les exposer à la prédation par l’hôte définitif) devraient avoir été sélectionnés. Dans ces travaux de thèse, j’ai pu montrer qu’au stade larvaire non-infectieux, le parasite acanthocéphale Pomphorhynchus laevis renforce les défenses anti-prédateurs de son hôte intermédiaire amphipode, ce qui a pour effet de diminuer ses risques de prédation, par rapport à des hôtes non-infectés. Cet effet protecteur de l’hôte intermédiaire affecte l’approvisionnement de l’amphipode, qui se nourrit moins que les amphipodes non-infectés, bien que cela n’ait aucune incidence sur l’état des réserves énergétiques de l’hôte. De même, le comportement reproducteur de l’hôte n’est pas affecté par l’infection par ce stade protecteur. Les bénéfices de cette stratégie protectrice semblent partagés entre le parasite et son hôte. Les origines de cette stratégie parasitaire sont discutées, et des perspectives écologiques à ce changement comportemental de l’hôte sont suggérées.

Composition du jury

Loïc Bollache, université de Bourgogne – président
Jacob Koella, université de Neuchâtel (Suisse) – examinateur
Yannick Outreman, Agrocampus ouest, Rennes – rapporteur
Marie-Jeanne Perrot-Minnot, université de Bourgogne – directeur
Thierry Rigaud, laboratoire Biogéosciences, Dijon – directeur
Ana Rivero, CNRS, Montpellier – examinateur
Frédéric Thomas, CNRS, Montpellier – rapporteur

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