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l’article du mois – octobre 2011

 

Variabilité intra-saisonnière des précipitations et de leur distribution : impacts sur le développement du couvert végétal dans le Nord du Cameroun (1982-2002)

par V Djoufack, T Brou, B Fontaine, M Tsalefac

Publié dans le numéro d’octobre 2011 de la revue Sécheresse

La variabilité intrasaisonnière des précipitations (P) dans le Nord-Cameroun (6° N-13° N et 11° E-16° E) est étudiée à partir des données journalières d’une vingtaine de stations, ainsi que leur relation avec la variabilité du couvert végétal à travers les données bimensuelles de NDVI (Normalized Difference Vegetation Index) à 8 km de résolution, sur la période 1982-2002. La saison de pluies (avec P mensuelles > 50 mm) s’étend entre les mois d’avril et octobre en domaine soudanien (situé au sud de 9° N), et entre mai et septembre en domaine sahélien (nord de 9° N). Dans l’ensemble, les anomalies saisonnières sont corrélées significativement (test de Monte Carlo à 95 %) au nombre de jours à faibles et à moyennes précipitations (P ≤ 40 mm), puisqu’au demeurant les pluies exceptionnelles ne représentent que 15 % environ des cumuls saisonniers. Les corrélations entre les cycles annuels des précipitations et du NDVI correspondant (moyenne des trois pixels les plus proches de celui où se situe la station) montrent qu’ils évoluent de façon synchrone en domaine soudanien et avec un temps de réponse de la végétation d’environ deux quinzaines en domaine sahélien. L’on s’intéresse particulièrement aux séquences sèches supérieures à 5 jours, ainsi qu’à leur impact sur le NDVI en début de saison des pluies, période critique pour la levée de dormance de la plupart des espèces. Les corrélations (séquences sèches supérieures à 5 jours et NDVI) ne sont pas significatives (test de
Monte Carlo à 95 %) en domaine soudanien, alors que seules quelques stations sont concernées en domaine sahélien. Si la contrainte pluviométrique de la végétation est plus forte dans cette dernière région, l’évolution de la productivité primaire répond également à des facteurs démographiques qu’il serait important d’intégrer dans les prochaines études.

Djoufack V., Brou T., Fontaine F., Tsalefac M., 2011: Variabilité intra-saisonnière des précipitations et de leur distribution : impacts sur le développement du couvert végétal dans le Nord du Cameroun (1982-2002), sécheresse, Vol.22 (3) 159-70. doi:10.1684/sec.2011.0311

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Variabilité intra-saisonnière des précipitations et de leur distribution : impacts sur le développement du couvert végétal dans le Nord du Cameroun (1982-2002)



par V Djoufack, T Brou, B Fontaine, M Tsalefac


Publié dans le numéro d'octobre 2011 de la revue Sécheresse



La variabilité intrasaisonnière des précipitations (P) dans le Nord-Cameroun (6° N-13° N et 11° E-16° E) est étudiée à partir des données journalières d’une vingtaine de stations, ainsi que leur relation avec la variabilité du couvert végétal à travers les données bimensuelles de NDVI (Normalized Difference Vegetation Index) à 8 km de résolution, sur la période 1982-2002. La saison de pluies (avec P mensuelles > 50 mm) s’étend entre les mois d’avril et octobre en domaine soudanien (situé au sud de 9° N), et entre mai et septembre en domaine sahélien (nord de 9° N). Dans l’ensemble, les anomalies saisonnières sont corrélées significativement (test de Monte Carlo à 95 %) au nombre de jours à faibles et à moyennes précipitations (P ≤ 40 mm), puisqu’au demeurant les pluies exceptionnelles ne représentent que 15 % environ des cumuls saisonniers. Les corrélations entre les cycles annuels des précipitations et du NDVI correspondant (moyenne des trois pixels les plus proches de celui où se situe la station) montrent qu’ils évoluent de façon synchrone en domaine soudanien et avec un temps de réponse de la végétation d’environ deux quinzaines en domaine sahélien. L’on s’intéresse particulièrement aux séquences sèches supérieures à 5 jours, ainsi qu’à leur impact sur le NDVI en début de saison des pluies, période critique pour la levée de dormance de la plupart des espèces. Les corrélations (séquences sèches supérieures à 5 jours et NDVI) ne sont pas significatives (test de
Monte Carlo à 95 %) en domaine soudanien, alors que seules quelques stations sont concernées en domaine sahélien. Si la contrainte pluviométrique de la végétation est plus forte dans cette dernière région, l’évolution de la productivité primaire répond également à des facteurs démographiques qu’il serait important d’intégrer dans les prochaines études.

Djoufack V., Brou T., Fontaine F., Tsalefac M., 2011: Variabilité intra-saisonnière des précipitations et de leur distribution : impacts sur le développement du couvert végétal dans le Nord du Cameroun (1982-2002), sécheresse, Vol.22 (3) 159-70. doi:10.1684/sec.2011.0311

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