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ACASIS (2014-2016)

Etiquette(s) : programmes de recherche CRC

Alors que l’impact des vagues de chaleur sur la santé publique a été largement étudié dans les pays développés, en particulier après l’événement intense de l’été 2003 sur l’Europe de l’ouest, pas d’effort a été fait pour les détecter et évaluer leurs impacts dans les pays moins développés , en particulier en Afrique, alors que le climat est plus chaud et les capacités d’adaptation sont faibles. En Afrique de l’ouest, des travaux préliminaires sur des interviews et analyses climatiques et épidémiologiques montrent cependant que ce problème est en train d’émerger. De plus les projections climatiques dans cette zone indiquent que ces évènements devraient s’accroitre en intensité et en fréquence. Cependant des études récentes ont montré que ces modéles de climat comportent encore des biais radiatifs et en température très importants sur cette région dans leur état moyen. Il est donc nécessaire de réduire le plus possible ces biais pour pouvoir fournir une information robuste sur l’évolution future des vagues de chaleur.
L’objectif principal ACASIS est de mettre en place un système d’alerte pré-opérationnel en Afrique de l’ouest concernant les vagues de chaleur, adapté au risques de santé des populations locales. C’est un projet de démonstration centré sur le Sénégal et Burkina où les services météorologiques nationaux ont déjà commencé à développer des produits dédiés aux liens entre climat et santé, et où les sites de suivi de démographie et de santé existent depuis plus décennies pour certains. A partir de bases de données dont la qualité aura été évaluée, on s’intéressera d’abord à la dynamique des vagues de chaleur et leurs structures atmosphèriques, de même que leur évolution sur les dernières décennies. Leur prévisibilité à court et moyen termes sera évaluée sur des ensembles multi-modèles. Les simulations de contrôle et les scénarios climatiques de la base CMIP5/AR5 seront aussi analysés, et l’évolution future simulée de ces évènements sera évaluées ainsi que son incertitude. Les processus physiques à l’origine des biais radiatifs seront plus précisement examinés et réduits autant que possible. En parralèle, les études épidémiologiques associées aux interviews sur les sites de suivi démographiques seront conduits afin d’évaluer la vulnérabilité physiologique et sociale des populations africaines aux températures élevées. Ceci permettra de définir des indicateurs bio-météorologiques adaptés afin d’être intégrés dans le système d’alerte. Avec l’ensemble de ces résultats, et y associant des procédures de désagrégation pour faire le lien entre l’échelle synoptique des vagues de chaleur et les indicateurs locaux, nous mettrons en place un système de démonstration d’alerte qui s’appuiera sur la plateforme MISVA issue d’une collaboration entre Météo-france, L’OMP et l’ANACOM(agence météorologique du Sénégal). En s’appuyant sur les interviews et sur la réalisation de 3 ateliers avec les institutions publiques et des décideurs, nous pourrons fournir des recommandations spécifiques associées à ces alertes. Une implémentation opérationnelle à partir du système de Meteo-France pourrait éventuellement être mise en place à la fin ou après la fin du projet.
Pour réaliser ce projet un consortium pluri-disciplinaire a été constitué réunissant climatologues, spécialistes de processus et paramétrisations physiques dans les modèles de climat, météorologistes, biostatisticiens, démographes, soci-économistes, épidémiologistes, géographes, et les agences météorologiques opérationnelles. Une forte collaboration se fera entre les équipes françaises et africaines, où de jeunes chercheurs africains seront impliqués.

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Alors que l'impact des vagues de chaleur sur la santé publique a été largement étudié dans les pays développés, en particulier après l'événement intense de l'été 2003 sur l'Europe de l'ouest, pas d'effort a été fait pour les détecter et évaluer leurs impacts dans les pays moins développés , en particulier en Afrique, alors que le climat est plus chaud et les capacités d'adaptation sont faibles. En Afrique de l'ouest, des travaux préliminaires sur des interviews et analyses climatiques et épidémiologiques montrent cependant que ce problème est en train d'émerger. De plus les projections climatiques dans cette zone indiquent que ces évènements devraient s'accroitre en intensité et en fréquence. Cependant des études récentes ont montré que ces modéles de climat comportent encore des biais radiatifs et en température très importants sur cette région dans leur état moyen. Il est donc nécessaire de réduire le plus possible ces biais pour pouvoir fournir une information robuste sur l'évolution future des vagues de chaleur.
L'objectif principal ACASIS est de mettre en place un système d'alerte pré-opérationnel en Afrique de l'ouest concernant les vagues de chaleur, adapté au risques de santé des populations locales. C'est un projet de démonstration centré sur le Sénégal et Burkina où les services météorologiques nationaux ont déjà commencé à développer des produits dédiés aux liens entre climat et santé, et où les sites de suivi de démographie et de santé existent depuis plus décennies pour certains. A partir de bases de données dont la qualité aura été évaluée, on s'intéressera d'abord à la dynamique des vagues de chaleur et leurs structures atmosphèriques, de même que leur évolution sur les dernières décennies. Leur prévisibilité à court et moyen termes sera évaluée sur des ensembles multi-modèles. Les simulations de contrôle et les scénarios climatiques de la base CMIP5/AR5 seront aussi analysés, et l'évolution future simulée de ces évènements sera évaluées ainsi que son incertitude. Les processus physiques à l'origine des biais radiatifs seront plus précisement examinés et réduits autant que possible. En parralèle, les études épidémiologiques associées aux interviews sur les sites de suivi démographiques seront conduits afin d'évaluer la vulnérabilité physiologique et sociale des populations africaines aux températures élevées. Ceci permettra de définir des indicateurs bio-météorologiques adaptés afin d'être intégrés dans le système d'alerte. Avec l'ensemble de ces résultats, et y associant des procédures de désagrégation pour faire le lien entre l'échelle synoptique des vagues de chaleur et les indicateurs locaux, nous mettrons en place un système de démonstration d'alerte qui s'appuiera sur la plateforme MISVA issue d'une collaboration entre Météo-france, L'OMP et l'ANACOM(agence météorologique du Sénégal). En s'appuyant sur les interviews et sur la réalisation de 3 ateliers avec les institutions publiques et des décideurs, nous pourrons fournir des recommandations spécifiques associées à ces alertes. Une implémentation opérationnelle à partir du système de Meteo-France pourrait éventuellement être mise en place à la fin ou après la fin du projet.
Pour réaliser ce projet un consortium pluri-disciplinaire a été constitué réunissant climatologues, spécialistes de processus et paramétrisations physiques dans les modèles de climat, météorologistes, biostatisticiens, démographes, soci-économistes, épidémiologistes, géographes, et les agences météorologiques opérationnelles. Une forte collaboration se fera entre les équipes françaises et africaines, où de jeunes chercheurs africains seront impliqués.

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