séminaire d’agroécologie – lundi 30 juin 2008
Modélisation des flux de gènes à l’échelle du paysage : applications à la coexistence entre filières de production
Antoine Messean, INRA – Eco-Innov, Grignon
lundi 30 juin 2008, à 11 heures, salle des conférences, INRA
Outre l’évaluation des risques environnementaux et sanitaires, les cultures potentielles d’OGM en Europe doivent respecter le principe de coexistence entre types d’agriculture : chaque agriculteur doit ainsi pouvoir être libre de choisir de cultiver des OGM, de garder un mode de production conventionnel ou d’opter pour l’agriculture biologique. La faisabilité de cette coexistence dépend du seuil de présence fortuite d’OGM admis dans les produits conventionnels et est largement conditionnée par le flux de gènes à l’échelle des paysages et l’effet des systèmes et pratiques agricoles.
Le séminaire présentera les principaux résultats obtenus dans le cadre du programme interdisciplinaire européen SIGMEA (2004-2008) dont les objectifs étaient de (i) rassembler et analyser l’ensemble des données européennes sur le flux de gènes et les impacts environnementaux des principales espèces concernées par les OGM (maïs, colza, betterave, riz, blé), (ii) mettre au point une plateforme de modélisation des flux de gènes à l’échelle des paysages et (ii) analyser la faisabilité technique et la pertinence économique de la coexistence dans les principales régions européennes.
Plus d’une centaine de jeux de données issues d’expérimentations ont été rassemblés ou produits par le programme. Ces données ont permis d’améliorer des modèles prédictifs de la dispersion de pollen en tenant compte des paysages, du climat et des pratiques agricoles. Elles ont aussi permis de souligner l’importance des dispersions à longue distance (plusieurs centaines de mètres) pour le maïs et le rôle majeur de la persistance des repousses de colza dans le temps sur la faisabilité de la coexistence. Il est ainsi possible de répondre aux questions : « que se passerait-il, en terme de dispersion de gènes, si on introduisait tel OGM dans telle région européenne » et « comment organiser les cultures pour maintenir dans les limites des seuils légaux la présence fortuite d’OGM dans les cultures conventionnelles ? » Ainsi, sans préjuger des décisions politiques et des seuils fixés (qui sont déterminants), ces résultats donnent les moyens de connaître, pour tout scénario d’introduction, les risques de dispersion des gènes, les moyens à mettre en oeuvre pour les minimiser et, ainsi, éclairer la prise de décision.
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Modélisation des flux de gènes à l’échelle du paysage : applications à la coexistence entre filières de production
Antoine Messean, INRA - Eco-Innov, Grignonlundi 30 juin 2008, à 11 heures, salle des conférences, INRA
Outre l’évaluation des risques environnementaux et sanitaires, les cultures potentielles d’OGM en Europe doivent respecter le principe de coexistence entre types d'agriculture : chaque agriculteur doit ainsi pouvoir être libre de choisir de cultiver des OGM, de garder un mode de production conventionnel ou d’opter pour l’agriculture biologique. La faisabilité de cette coexistence dépend du seuil de présence fortuite d’OGM admis dans les produits conventionnels et est largement conditionnée par le flux de gènes à l’échelle des paysages et l’effet des systèmes et pratiques agricoles.
Le séminaire présentera les principaux résultats obtenus dans le cadre du programme interdisciplinaire européen SIGMEA (2004-2008) dont les objectifs étaient de (i) rassembler et analyser l’ensemble des données européennes sur le flux de gènes et les impacts environnementaux des principales espèces concernées par les OGM (maïs, colza, betterave, riz, blé), (ii) mettre au point une plateforme de modélisation des flux de gènes à l’échelle des paysages et (ii) analyser la faisabilité technique et la pertinence économique de la coexistence dans les principales régions européennes.
Plus d’une centaine de jeux de données issues d'expérimentations ont été rassemblés ou produits par le programme. Ces données ont permis d'améliorer des modèles prédictifs de la dispersion de pollen en tenant compte des paysages, du climat et des pratiques agricoles. Elles ont aussi permis de souligner l’importance des dispersions à longue distance (plusieurs centaines de mètres) pour le maïs et le rôle majeur de la persistance des repousses de colza dans le temps sur la faisabilité de la coexistence. Il est ainsi possible de répondre aux questions : « que se passerait-il, en terme de dispersion de gènes, si on introduisait tel OGM dans telle région européenne » et « comment organiser les cultures pour maintenir dans les limites des seuils légaux la présence fortuite d’OGM dans les cultures conventionnelles ? » Ainsi, sans préjuger des décisions politiques et des seuils fixés (qui sont déterminants), ces résultats donnent les moyens de connaître, pour tout scénario d'introduction, les risques de dispersion des gènes, les moyens à mettre en oeuvre pour les minimiser et, ainsi, éclairer la prise de décision.- extrait:
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- titre:
- Modélisation des flux de gènes à l’échelle du paysage : applications à la coexistence entre filières de production
- intervenant:
- Antoine Messean
- date:
- lundi 30 juin 2008