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séminaire du pôle évolution du vivant – vendredi 30 septembre 2016

poulpe2016La conscience du poulpe

Ludovic Dickel, groupe mémoire et plasticité comportementale, EA4259, université de Caen

vendredi 30 septembre 2016, à 11 heures, amphithéâtre Monge

L’analyse de la conscience chez l’animal non-humain est un challenge extrêmement ambitieux. Le phénomène est abordé dans la littérature en considérant l’espèce humaine comme référence. Les chercheurs s’efforcent de mettre en évidence des homologies et/ou analogies anatomo-fonctionnelles des réseaux cérébraux activés au cours de paradigmes expérimentaux se rapprochant de ceux qui sont utilisés chez l’homme. Ce type d’approche systémique est impossible chez un mollusque, tant leur système nerveux et leurs potentialités comportementales sont différents de ceux des mammifères et des oiseaux. Les recherches sur l’existence d’une forme de « protoconscience » chez les céphalopodes est pourtant cruciale pour mieux comprendre l’évolution de ce phénomène : est-elle apparue indépendamment dans différents phyla sous les pressions adaptatives de l’environnement, ou n’est-elle circonscrite qu’à quelques espèces dont le cerveau a un plan d’organisation apparu il y a 520 millions d’années chez les chordés ? Je listerai ce qui pourrait rapprocher les céphalopodes des vertébrés homéothermes sur cette question : organisation fonctionnelle du cerveau, richesse des répertoires cognitif et comportemental. Je mentionnerai d’un autre côté les caractéristiques cérébrales et comportementales qui illustrent à quel point les céphalopodes sont des modèles atypiques dans les recherches sur la « conscience » chez l’animal. L’existence d’une forme de « conscience » chez les céphalopodes est loin d’être résolue au plan biologique, pas au plan sociétal puisque la réglementation sur le bien-être des animaux en expérimentation depuis janvier 2013 leur attribue des états mentaux. Ce point sera discuté en conclusion.

titre:
La conscience du poulpe
intervenant:
Ludovic Dickel
date:
vendredi 30 septembre 2016
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Ludovic Dickel, groupe mémoire et plasticité comportementale, EA4259, université de Caen

vendredi 30 septembre 2016, à 11 heures, amphithéâtre Monge

L’analyse de la conscience chez l’animal non-humain est un challenge extrêmement ambitieux. Le phénomène est abordé dans la littérature en considérant l’espèce humaine comme référence. Les chercheurs s’efforcent de mettre en évidence des homologies et/ou analogies anatomo-fonctionnelles des réseaux cérébraux activés au cours de paradigmes expérimentaux se rapprochant de ceux qui sont utilisés chez l’homme. Ce type d’approche systémique est impossible chez un mollusque, tant leur système nerveux et leurs potentialités comportementales sont différents de ceux des mammifères et des oiseaux. Les recherches sur l’existence d’une forme de « protoconscience » chez les céphalopodes est pourtant cruciale pour mieux comprendre l’évolution de ce phénomène : est-elle apparue indépendamment dans différents phyla sous les pressions adaptatives de l’environnement, ou n’est-elle circonscrite qu’à quelques espèces dont le cerveau a un plan d’organisation apparu il y a 520 millions d’années chez les chordés ? Je listerai ce qui pourrait rapprocher les céphalopodes des vertébrés homéothermes sur cette question : organisation fonctionnelle du cerveau, richesse des répertoires cognitif et comportemental. Je mentionnerai d’un autre côté les caractéristiques cérébrales et comportementales qui illustrent à quel point les céphalopodes sont des modèles atypiques dans les recherches sur la « conscience » chez l’animal. L’existence d’une forme de « conscience » chez les céphalopodes est loin d’être résolue au plan biologique, pas au plan sociétal puisque la réglementation sur le bien-être des animaux en expérimentation depuis janvier 2013 leur attribue des états mentaux. Ce point sera discuté en conclusion.

extrait:
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