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séminaire du pôle évolution du vivant – lundi 5 mai 2008

La caractérisation (statut, traits de vie, évolution) des espèces d’adventices des cultures : un outil pour la gestion de l’agro-écosystème 

Cécile Brun, équipe « protohistoire européenne », UMR 7041/ArScAn (archéologie et sciences de l’antiquité), université de Nanterre / Paris X / Paris I

lundi 5 mai 2008, à 13h30, à la salle de conférence de l’INRA

Mes recherches, dans le cadre de mon doctorat, ont porté sur deux milieux fortement corrélés à l’activité humaine : les milieux cultivés et les milieux rudéraux, deux milieux entre lesquels les liens spatiaux et écologiques sont forts mais que j’ai voulu étudier séparément pour faire ressortir leurs spécificités.
Ce travail, alliant les outils de l’écologie et des disciplines paléoenvironnementales (palynologie), a des résultats intéressant deux champs d’application : l’écologie de l’agro-écosystème (dynamique des populations) et l’archéologie (interprétation des données polliniques fossiles).
Il s’inscrivait dans les dynamiques actuelles du paléoenvironnement dont les disciplines visent à reconstituer les activités des sociétés humaines passées, et notamment leurs pratiques agricoles, par le prisme de leurs impacts sur l’environnement. La palynologie cherche ainsi à identifier des dynamiques anthropiques à partir des spectres polliniques fossiles. Elle utilise pour cela des indices polliniques d’anthropisation (IPA), c’est-à-dire des types polliniques qui représentent des espèces herbacées associées aux activités humaines comme les espèces cultivées, les adventices des cultures et les rudérales.
Mon travail avait donc pour but de vérifier la bonne utilisation de cet outil, de le critiquer et le cas échéant, de l’améliorer. Les principaux résultats de ces recherches se déclinent en trois points :

– une caractérisation phytogéographique (détermination du statut des espèces : archéophytes/néophytes ou indigènes) et écologique des espèces typiques des biotopes anthropisés
– la mise en place d’une méthode statistique quantifiant et qualifiant le lien entre données floristiques et données polliniques.
– la mise au jour de l’importance de nouveaux marqueurs de l’anthropisation.

Toutefois, les limites atteintes dans la thèse, liées au terrain d’étude (relative pauvreté des milieux d’adventices en Franche-Comté) ou à la méthodologie (limites de l’information délivrée par la palynologie) m’ont incliné à me concentrer plus spécifiquement sur le fonctionnement des systèmes de culture (SdC) avec deux axes principaux :
– étudier les communautés qui les peuplent pour améliorer notre connaissance des règles d’assemblage, des traits de vie, des groupements fonctionnels etc. mais aussi du statut des espèces (indigènes, étrangères).
– poursuivre la prospection botanique dans des milieux cultivés plus préservés en France (Sud méditerranéen) et en Europe (Roumanie…) pour y observer le panel le plus large et le plus exemplaire possible de SdC ainsi que la flore adventice la plus riche et la plus variée possible.
Ces recherches actuelles visent une application paléoenvironnementale, pour l’interprétation des données fossiles palynologiques et surtout carpologiques (étude des graines fossiles), mais aussi une application prospective pour établir des scenarii utiles en biologie de la conservation (protection de la biodiversité) comme en recherche agronomique (comparaison de SdC contrasté…).

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La caractérisation (statut, traits de vie, évolution) des espèces d’adventices des cultures : un outil pour la gestion de l’agro-écosystème 

Cécile Brun, équipe « protohistoire européenne », UMR 7041/ArScAn (archéologie et sciences de l’antiquité), université de Nanterre / Paris X / Paris I

lundi 5 mai 2008, à 13h30, à la salle de conférence de l’INRA

Mes recherches, dans le cadre de mon doctorat, ont porté sur deux milieux fortement corrélés à l’activité humaine : les milieux cultivés et les milieux rudéraux, deux milieux entre lesquels les liens spatiaux et écologiques sont forts mais que j’ai voulu étudier séparément pour faire ressortir leurs spécificités.
Ce travail, alliant les outils de l’écologie et des disciplines paléoenvironnementales (palynologie), a des résultats intéressant deux champs d’application : l’écologie de l’agro-écosystème (dynamique des populations) et l’archéologie (interprétation des données polliniques fossiles).
Il s’inscrivait dans les dynamiques actuelles du paléoenvironnement dont les disciplines visent à reconstituer les activités des sociétés humaines passées, et notamment leurs pratiques agricoles, par le prisme de leurs impacts sur l’environnement. La palynologie cherche ainsi à identifier des dynamiques anthropiques à partir des spectres polliniques fossiles. Elle utilise pour cela des indices polliniques d’anthropisation (IPA), c’est-à-dire des types polliniques qui représentent des espèces herbacées associées aux activités humaines comme les espèces cultivées, les adventices des cultures et les rudérales.
Mon travail avait donc pour but de vérifier la bonne utilisation de cet outil, de le critiquer et le cas échéant, de l’améliorer. Les principaux résultats de ces recherches se déclinent en trois points :

– une caractérisation phytogéographique (détermination du statut des espèces : archéophytes/néophytes ou indigènes) et écologique des espèces typiques des biotopes anthropisés
– la mise en place d’une méthode statistique quantifiant et qualifiant le lien entre données floristiques et données polliniques.
– la mise au jour de l’importance de nouveaux marqueurs de l’anthropisation.

Toutefois, les limites atteintes dans la thèse, liées au terrain d’étude (relative pauvreté des milieux d’adventices en Franche-Comté) ou à la méthodologie (limites de l’information délivrée par la palynologie) m’ont incliné à me concentrer plus spécifiquement sur le fonctionnement des systèmes de culture (SdC) avec deux axes principaux :
– étudier les communautés qui les peuplent pour améliorer notre connaissance des règles d'assemblage, des traits de vie, des groupements fonctionnels etc. mais aussi du statut des espèces (indigènes, étrangères).
– poursuivre la prospection botanique dans des milieux cultivés plus préservés en France (Sud méditerranéen) et en Europe (Roumanie…) pour y observer le panel le plus large et le plus exemplaire possible de SdC ainsi que la flore adventice la plus riche et la plus variée possible.
Ces recherches actuelles visent une application paléoenvironnementale, pour l’interprétation des données fossiles palynologiques et surtout carpologiques (étude des graines fossiles), mais aussi une application prospective pour établir des scenarii utiles en biologie de la conservation (protection de la biodiversité) comme en recherche agronomique (comparaison de SdC contrasté...).

extrait:
lien_externe:
titre:
La caractérisation (statut, traits de vie, évolution) des espèces d’adventices des cultures : un outil pour la gestion de l’agro-écosystème 
intervenant:
Cécile Brun
date:
lundi 5 mai 2008

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