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séminaire du pôle évolution du vivant – vendredi 18 février 2011

Modalités fonctionnelles et évolutives des parasitoses développées par les crabes Pinnotheridae aux dépens des échinides fouisseurs

Colin De Bruyn, laboratoire Biogéosciences et université libre de Bruxelles

vendredi 18 février 2011, 11 heures, amphithéâtre Monge

 

Résumé

Ce travail s’est intéressé aux liens existant entre la stratégie d’exploitation développée par un crustacé ectoparasite et son comportement reproductif. Le crabe Pinnotheridae Dissodactylus primitivus exploite deux espèces Spatangidae vivant dans la mer des Caraïbes, Meoma ventricosa et Plagiobrissus grandis. Des approches comportementales, démographiques et génétiques ont été adoptées afin de mettre en lumière le fonctionnement et la biologie de cette symbiose. Par son comportement alimentaire, le crabe occasionne des lésions tégumentaires sur ses hôtes. Celles-ci affectent la fitness de M. ventricosa, au travers de son développement gonadique. Dissodactylus primitivus exploite ses deux espèces hôtes de façon asymétrique. La reproduction des parasites se déroule sur les deux hôtes, alors que le recrutement ne s’effectue que sur M. ventricosa. Ce cycle vital asymétrique du crabe serait stabilisé par la qualité et la rareté de P. grandis. En outre, le comportement sexuel du crabe sur M. ventricosa répondrait aux critères de la polygynandrie à femelles mobiles. Selon ce modèle, les mâles et les femelles se déplacent entre les hôtes à la recherche de partenaires multiples. Lors de ces déplacements, le crabe s’aiderait de son aptitude à localiser chimiquement ses hôtes. Néanmoins, ce mécanisme s’avère plastique et pourrait refléter l’asymétrie du cycle vital. En effet, cette différence n’a pas d’origine génétique, car les crabes vivant au sein du site d’étude constituent la même population quelle que soit l’espèce hôte considérée. Les marqueurs moléculaires microsatellites mis au point dans ce travail permettront lors de futurs travaux d’affiner les observations sur les modalités d’accouplement du crabe et d’estimer sa capacité de dispersion.

extrait:
lien_externe:
titre:
Modalités fonctionnelles et évolutives des parasitoses développées par les crabes Pinnotheridae aux dépens des échinides fouisseurs
intervenant:
Colin De Bruyn
date:
vendredi 18 février 2011
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Modalités fonctionnelles et évolutives des parasitoses développées par les crabes Pinnotheridae aux dépens des échinides fouisseurs

Colin De Bruyn, laboratoire Biogéosciences et université libre de Bruxelles

vendredi 18 février 2011, 11 heures, amphithéâtre Monge

 

Résumé

Ce travail s’est intéressé aux liens existant entre la stratégie d’exploitation développée par un crustacé ectoparasite et son comportement reproductif. Le crabe Pinnotheridae Dissodactylus primitivus exploite deux espèces Spatangidae vivant dans la mer des Caraïbes, Meoma ventricosa et Plagiobrissus grandis. Des approches comportementales, démographiques et génétiques ont été adoptées afin de mettre en lumière le fonctionnement et la biologie de cette symbiose. Par son comportement alimentaire, le crabe occasionne des lésions tégumentaires sur ses hôtes. Celles-ci affectent la fitness de M. ventricosa, au travers de son développement gonadique. Dissodactylus primitivus exploite ses deux espèces hôtes de façon asymétrique. La reproduction des parasites se déroule sur les deux hôtes, alors que le recrutement ne s’effectue que sur M. ventricosa. Ce cycle vital asymétrique du crabe serait stabilisé par la qualité et la rareté de P. grandis. En outre, le comportement sexuel du crabe sur M. ventricosa répondrait aux critères de la polygynandrie à femelles mobiles. Selon ce modèle, les mâles et les femelles se déplacent entre les hôtes à la recherche de partenaires multiples. Lors de ces déplacements, le crabe s’aiderait de son aptitude à localiser chimiquement ses hôtes. Néanmoins, ce mécanisme s’avère plastique et pourrait refléter l’asymétrie du cycle vital. En effet, cette différence n’a pas d’origine génétique, car les crabes vivant au sein du site d’étude constituent la même population quelle que soit l’espèce hôte considérée. Les marqueurs moléculaires microsatellites mis au point dans ce travail permettront lors de futurs travaux d’affiner les observations sur les modalités d’accouplement du crabe et d’estimer sa capacité de dispersion.

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