séminaire du pôle évolution du vivant – vendredi 25 avril
Émergence de nouveaux rétrovirus chez l’homme en Afrique centrale : HTLV-3 et virus foamy simiens ; importance des transmissions inter espèces
Antoine Gessain, unité d’épidémiologie et physiopathologie des virus oncogènes, URA CNRS 3015, département de virologie, institut Pasteur (Paris)
vendredi 25 avril 2008, à 11 heures, amphithéâtre Monge, bâtiment Gabriel
La plupart des agents viraux pathogènes ayant émergé durant les dernières décennies chez l’homme est d’origine animale (SRAS, Hantavirus, virus Ebola, Marburg, Nipah). Après le contact initial qui a conduit à la transmission inter-espèces per se, ces virus, principalement à ARN, se sont ensuite souvent adaptés à leur nouvel hôte par des mécanismes variés, puis ont disséminé dans l’espèce humaine par différentes voies. Alors que ces mécanismes évolutifs d’adaptation et ces voies de dissémination inter-humaines ont été largement étudiés, les connaissances concernant les premières étapes de l’émergence virale (comment, par quels moyens, dans quelles conditions, etc.) demeurent encore souvent rudimentaires. La veille microbiologique, associant des travaux épidémiologiques de terrain à des études sérologiques et viro-moléculaires, dans des populations à haut risque de transmission inter-espèces est donc nécessaire pour mieux comprendre les premières étapes de l’émergence virale. Les primates non-humains représentent une importante source potentielle d’agents infectieux transmissibles à l’homme. Cela a été bien démontré pour les SIV et les STLV-1. Nous présenterons ici les résultats d’enquêtes sérologiques et moléculaires, réalisées parmi des populations humaines du sud Cameroun, pour découvrir et caractériser de nouveaux rétrovirus chez l’homme. Ces études multidisciplinaires, associant médecins, épidémiologistes, anthropologues et virologues, ont été menées dans des populations villageoises, soit d’origine Bantous, soit d’origine Pygmées, vivant dans la grande forêt équatoriale, dans des régions très proches des habitats des populations de primates non humains, en particulier chimpanzés, gorilles, mandrills, cercopithèques. La première étude concerne la découverte d’un nouveau rétrovirus humain : l’HTLV-3, ainsi que sa caractérisation viro-moléculaire. La seconde étude concerne la mise en évidence de la transmission fréquente de virus foamy simiens aux hommes, en particulier par des morsures de gorilles et de chimpanzés et la caractérisation des facteurs de risques de cette transmission.
- kc_data:
- a:8:{i:0;s:0:"";s:4:"mode";s:0:"";s:3:"css";s:0:"";s:9:"max_width";s:0:"";s:7:"classes";s:0:"";s:9:"thumbnail";s:0:"";s:9:"collapsed";s:0:"";s:9:"optimized";s:0:"";}
- kc_raw_content:
Émergence de nouveaux rétrovirus chez l’homme en Afrique centrale : HTLV-3 et virus foamy simiens ; importance des transmissions inter espèces
Antoine Gessain, unité d'épidémiologie et physiopathologie des virus oncogènes, URA CNRS 3015, département de virologie, institut Pasteur (Paris)
vendredi 25 avril 2008, à 11 heures, amphithéâtre Monge, bâtiment Gabriel
La plupart des agents viraux pathogènes ayant émergé durant les dernières décennies chez l’homme est d’origine animale (SRAS, Hantavirus, virus Ebola, Marburg, Nipah). Après le contact initial qui a conduit à la transmission inter-espèces per se, ces virus, principalement à ARN, se sont ensuite souvent adaptés à leur nouvel hôte par des mécanismes variés, puis ont disséminé dans l’espèce humaine par différentes voies. Alors que ces mécanismes évolutifs d’adaptation et ces voies de dissémination inter-humaines ont été largement étudiés, les connaissances concernant les premières étapes de l’émergence virale (comment, par quels moyens, dans quelles conditions, etc.) demeurent encore souvent rudimentaires. La veille microbiologique, associant des travaux épidémiologiques de terrain à des études sérologiques et viro-moléculaires, dans des populations à haut risque de transmission inter-espèces est donc nécessaire pour mieux comprendre les premières étapes de l’émergence virale. Les primates non-humains représentent une importante source potentielle d’agents infectieux transmissibles à l’homme. Cela a été bien démontré pour les SIV et les STLV-1. Nous présenterons ici les résultats d’enquêtes sérologiques et moléculaires, réalisées parmi des populations humaines du sud Cameroun, pour découvrir et caractériser de nouveaux rétrovirus chez l’homme. Ces études multidisciplinaires, associant médecins, épidémiologistes, anthropologues et virologues, ont été menées dans des populations villageoises, soit d’origine Bantous, soit d’origine Pygmées, vivant dans la grande forêt équatoriale, dans des régions très proches des habitats des populations de primates non humains, en particulier chimpanzés, gorilles, mandrills, cercopithèques. La première étude concerne la découverte d’un nouveau rétrovirus humain : l’HTLV-3, ainsi que sa caractérisation viro-moléculaire. La seconde étude concerne la mise en évidence de la transmission fréquente de virus foamy simiens aux hommes, en particulier par des morsures de gorilles et de chimpanzés et la caractérisation des facteurs de risques de cette transmission.
- extrait:
- lien_externe:
- titre:
- Émergence de nouveaux rétrovirus chez l’homme en Afrique centrale : HTLV-3 et virus foamy simiens ; importance des transmissions inter espèces
- intervenant:
- Antoine Gessain
- date:
- vendredi 25 avril 2008