Thèse de Jeanne-Emma Miarisoa
Variabilité intra et interspécifique de la mandibule des espèces appartenant à la famille des Lémuridés en fonction des facteurs écologiques
Début : octobre 2020
Directrice : Sophie Montuire ; codirecteur : Sébastien Couette ; encadrant : Herimalala Raveloson
Financement : EPHE et The Rufford Foundation
Soutenance le 12 décembre 2024
Résumé
Les primates malgaches, notamment la famille des Lémuridés, sont endémiques de Madagascar, connus pour leur diversité morphologique remarquable. Cette thèse examine la variation de la forme de la mandibule et sa corrélation avec les dents, des aspects souvent négligés dans les études antérieures. Pour cette analyse, l’approche de Fourier par les contours a été utilisée, offrant une perspective novatrice par rapport à la méthode Procrustes plus couramment employée. Les analyses morphométriques ont permis de quantifier la variabilité morphologique de la mandibule en intégrant des variables biotiques et abiotiques ainsi que le signal phylogénétique au sein de tous les genres des Lémuridés, tout en examinant la coévolution entre la mandibule et les dents. En parallèle, une étude éco-éthologique a exploré les comportements alimentaires, les activités, les préférences d’habitat et la densité de population des lémuriens. Des facteurs tels que le genre, le régime alimentaire, les comportements sexuels, l’écorégion et le signal phylogénétique influencent la variation de la mandibule. L’étude révèle des interactions complexes entre la forme de la mandibule et des molaires, soulignant l’importance de considérer la coévolution de ces structures pour comprendre l’adaptation des primates à leur environnement spécifique. Il a été observé que les activités des lémuriens varient selon la saison, avec une moindre variation chez Propithecus coquereli, qui présente des préférences alimentaires pour les fruits et habite des zones dégradées. La densité de la population d’Eulemur fulvus, Propithecus coquereli et Microcebus sp. a été estimée faible par rapport à celle des forêts aux alentours d’Ambalakida. En combinant l’approche morphométrique et l’analyse écologique, elle offre une vision holistique des processus évolutifs influençant la diversité morphologique au sein des lémuriens.
Mots-clés
primates, molaires, mandibule, lémuridés, morphométrie géométrique, éco-éthologie
Composition du jury
Sophie Montuire, École pratique des hautes études, France – présidente
Henri Jonah Ratsimbazafy, université d’Antananarivo, Madagascar – examinateur
Anne-Claire Fabre, Muséum de Berne, Suisse – examinatrice
Nirhy Rabibisoa, université de Mahajanga, Madagascar – rapporteur interne
Ute Radespiel, université d’Hanovre, Allemagne – rapporteuse externe
Blanchard Randrianambinina, université de Mahajanga, Mahajanga – directeur de thèse
Sébastien Couette, École pratique des hautes études, France – codirecteur de thèse
Herimalala Raveloson, université de Mahajanga, Madagascar – encadrant
- extrait:
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- Variabilité intra et interspécifique de la mandibule des espèces appartenant à la famille des Lémuridés en fonction des facteurs écologiques
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- octobre 2020
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- Miarisoa
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- 202010
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Variabilité intra et interspécifique de la mandibule des espèces appartenant à la famille des Lémuridés en fonction des facteurs écologiques
Début : octobre 2020
Directrice : Sophie Montuire ; codirecteur : Sébastien Couette ; encadrant : Herimalala Raveloson
Financement : EPHE et The Rufford Foundation
Soutenance le 12 décembre 2024
Résumé
Les primates malgaches, notamment la famille des Lémuridés, sont endémiques de Madagascar, connus pour leur diversité morphologique remarquable. Cette thèse examine la variation de la forme de la mandibule et sa corrélation avec les dents, des aspects souvent négligés dans les études antérieures. Pour cette analyse, l'approche de Fourier par les contours a été utilisée, offrant une perspective novatrice par rapport à la méthode Procrustes plus couramment employée. Les analyses morphométriques ont permis de quantifier la variabilité morphologique de la mandibule en intégrant des variables biotiques et abiotiques ainsi que le signal phylogénétique au sein de tous les genres des Lémuridés, tout en examinant la coévolution entre la mandibule et les dents. En parallèle, une étude éco-éthologique a exploré les comportements alimentaires, les activités, les préférences d'habitat et la densité de population des lémuriens. Des facteurs tels que le genre, le régime alimentaire, les comportements sexuels, l’écorégion et le signal phylogénétique influencent la variation de la mandibule. L'étude révèle des interactions complexes entre la forme de la mandibule et des molaires, soulignant l'importance de considérer la coévolution de ces structures pour comprendre l'adaptation des primates à leur environnement spécifique. Il a été observé que les activités des lémuriens varient selon la saison, avec une moindre variation chez Propithecus coquereli, qui présente des préférences alimentaires pour les fruits et habite des zones dégradées. La densité de la population d’Eulemur fulvus, Propithecus coquereli et Microcebus sp. a été estimée faible par rapport à celle des forêts aux alentours d’Ambalakida. En combinant l'approche morphométrique et l'analyse écologique, elle offre une vision holistique des processus évolutifs influençant la diversité morphologique au sein des lémuriens.
Mots-clés
primates, molaires, mandibule, lémuridés, morphométrie géométrique, éco-éthologie
Composition du jury
Sophie Montuire, École pratique des hautes études, France - présidente
Henri Jonah Ratsimbazafy, université d’Antananarivo, Madagascar - examinateur
Anne-Claire Fabre, Muséum de Berne, Suisse - examinatrice
Nirhy Rabibisoa, université de Mahajanga, Madagascar - rapporteur interne
Ute Radespiel, université d’Hanovre, Allemagne - rapporteuse externe
Blanchard Randrianambinina, université de Mahajanga, Mahajanga - directeur de thèse
Sébastien Couette, École pratique des hautes études, France - codirecteur de thèse
Herimalala Raveloson, université de Mahajanga, Madagascar - encadrant