thèse de Pascal Oettli
Précipitations et relief en Afrique orientale et australe : modélisations statistiques et géostatistiques
Soutenue le 2 juillet 2008
Directeur : Pierre Camberlin ; codirecteur : Yves Richard
Résumé
Ce travail a un double objectif : à travers les exemples est- et sud-africain, mieux comprendre l’influence du relief sur l’organisation spatiale des précipitations et spatialiser les données pluviométriques ponctuelles en fonction du relief. Ce travail tente d’appliquer à des régions tropicales et sub-tropicales une méthodologie en partie dérivée de méthodologies précédemment définies dans les régions extra-tropicales.
Dans un premier temps, un modèle issu d’une régression linéaire multiple, basée sur une décomposition, à différentes échelles spatiales, de l’information topographique en descripteurs, aide à mieux comprendre le lien entre précipitations et topographie. En Afrique de l’Est, les effets de versants sont très importants pour expliquer la répartition spatiale des précipitations, ainsi que l’effet sommital (sommet isolé ou crête). En Afrique du Sud, c’est principalement un gradient sud-ouest/nord-est dans les précipitations qui ressort, atténuant l’influence de la topographie. Ce gradient est toutefois moins marqué en fin de saison des pluies.
Dans un deuxième temps, le modèle de précipitation est amélioré par la modélisation géostatistique des erreurs du modèle statistique. Cette combinaison aboutit à un modèle multiplicatif, servant à reconstituer, pour les cartographier, des champs pluviométriques mensuels moyens, dans chacune des régions. La cartographie obtenue montre des capacités plus que satisfaisantes du modèle à reproduire la variabilité spatiale des précipitations moyennes, notamment en Afrique de l’Est.
Dans un troisième temps, l’évolution interannuelle de l’organisation des précipitations mensuelles en fonction du relief est étudiée. D’une année sur l’autre, une partie inégale de la distribution des précipitations est expliquée par les modèles de précipitations. Une méthodologie originale est aussi mise en place afin de déterminer s’il existe des distributions spatiales récurrentes des précipitations (des modes), liées aux mêmes descripteurs du relief. Dans cette recherche de modes récurrents dans l’organisation spatiale des précipitations ne ressortent, en Afrique de l’Est, que les mois de transition entre saison pluvieuse et saison sèche. Ces modes sont associés à des anomalies récurrentes dans la circulation atmosphérique de plus large échelle, principalement liées aux phases d’installation/retrait des moussons d’été et d’hiver.
Lien vers le manuscrit sur HAL-CRC.
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- date_de_soutenance:
- 2 juillet 2008
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Précipitations et relief en Afrique orientale et australe : modélisations statistiques et géostatistiques
Soutenue le 2 juillet 2008
Directeur : Pierre Camberlin ; codirecteur : Yves Richard
Résumé
Ce travail a un double objectif : à travers les exemples est- et sud-africain, mieux comprendre l'influence du relief sur l'organisation spatiale des précipitations et spatialiser les données pluviométriques ponctuelles en fonction du relief. Ce travail tente d'appliquer à des régions tropicales et sub-tropicales une méthodologie en partie dérivée de méthodologies précédemment définies dans les régions extra-tropicales.
Dans un premier temps, un modèle issu d'une régression linéaire multiple, basée sur une décomposition, à différentes échelles spatiales, de l'information topographique en descripteurs, aide à mieux comprendre le lien entre précipitations et topographie. En Afrique de l'Est, les effets de versants sont très importants pour expliquer la répartition spatiale des précipitations, ainsi que l'effet sommital (sommet isolé ou crête). En Afrique du Sud, c'est principalement un gradient sud-ouest/nord-est dans les précipitations qui ressort, atténuant l'influence de la topographie. Ce gradient est toutefois moins marqué en fin de saison des pluies.
Dans un deuxième temps, le modèle de précipitation est amélioré par la modélisation géostatistique des erreurs du modèle statistique. Cette combinaison aboutit à un modèle multiplicatif, servant à reconstituer, pour les cartographier, des champs pluviométriques mensuels moyens, dans chacune des régions. La cartographie obtenue montre des capacités plus que satisfaisantes du modèle à reproduire la variabilité spatiale des précipitations moyennes, notamment en Afrique de l'Est.
Dans un troisième temps, l'évolution interannuelle de l'organisation des précipitations mensuelles en fonction du relief est étudiée. D'une année sur l'autre, une partie inégale de la distribution des précipitations est expliquée par les modèles de précipitations. Une méthodologie originale est aussi mise en place afin de déterminer s'il existe des distributions spatiales récurrentes des précipitations (des modes), liées aux mêmes descripteurs du relief. Dans cette recherche de modes récurrents dans l'organisation spatiale des précipitations ne ressortent, en Afrique de l'Est, que les mois de transition entre saison pluvieuse et saison sèche. Ces modes sont associés à des anomalies récurrentes dans la circulation atmosphérique de plus large échelle, principalement liées aux phases d'installation/retrait des moussons d'été et d'hiver.
Lien vers le manuscrit sur HAL-CRC.- titre_these:
- Précipitations et relief en Afrique orientale et australe : modélisations statistiques et géostatistiques
- date_de_soutenance_these:
- 2 juillet 2008
- extrait:
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- date_de_fin_these_numerique:
- 20080702
- nom:
- Oettli
- titre:
- Précipitations et relief en Afrique orientale et australe : modélisations statistiques et géostatistiques