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thèse de Noémie Laroche

Étude de l’effet de l’alimentation sur les helminthes, le microbiote intestinal et l’immunité du gros intestin du cheval

Début de thèse : mai 2021

Financement : convention CIFRE

Directeur : Gabriele Sorci ; co-directrice : Pauline Grimm

Résumé

Chez le cheval, les infestations par les helminthes se caractérisent principalement par l’installation de strongles au niveau du gros intestin. Parmi eux, deux groupes sont distingués : les grands strongles et les cyathostomes (ou petits strongles). Une trop forte infestation par ces endoparasites peut entrainer des problèmes de santé comme des coliques, des diarrhées, et dans les cas les plus graves la mort de l’individu. L’utilisation de vermifuges chimiques est aujourd’hui la méthode la plus couramment utilisée pour lutter contre ces infestations. Cependant la faible diversité de molécules et leur utilisation trop automatique a conduit au développement de résistances de la part des strongles intestinaux équins. De plus, de récentes études démontrent que leur administration entraine une perturbation importante du microbiote intestinal des chevaux (Walshe et al., 2019). Or celui-ci joue un rôle clé dans le maintien de la bonne santé digestive de cet animal. Toutes ces observations démontrent qu’il parait essentiel de trouver des alternatives pour réduire les niveaux d’infestations parasitaires tout en maintenant l’homéostasie intestinale du cheval. En effet cette dernière dépendrait d’un état « symbiotique » entre le microbiote intestinal, le parasitisme intestinal et l’immunité de l’hôte. Le déséquilibre de l’un des composants engendrerait le déséquilibre de tout ce système et donc un danger pour la santé de l’animal (Walshe et al., 2020). Chez le cheval il est largement reconnu que son alimentation et notamment le ratio fourrage/céréales de la ration module de manière importante tout l’écosystème microbien de son gros intestin (Julliand et Grimm, 2017). Or, le microbiote intestinal et les parasites intestinaux partagent le même environnement et interagissent entre eux (Cortes et al., 2018). Jouer sur l’alimentation pourrait donc représenter une piste intéressante dans la lutte contre les parasites intestinaux. Certaines études évoquent une potentielle activité antiparasitaire d’une légumineuse fourragère vivace riche en polyphénols : le sainfoin (Heckendorn et al., 2006 ; Desrues et al., 2016 ; Colas et al., 2017). L’inclusion de cet aliment dans la ration des chevaux pourrait donc être une solution respectant leur santé digestive. Pour l’instant, une seule étude testant l’effet anthelminthique du sainfoin a été menée chez cette espèce (Colas et al., 2017). Elle présente des résultats in vitro prometteurs mais montre également que des études in vivo complémentaires sont nécessaires pour confirmer les effets anthelminthiques du sainfoin chez le cheval et comprendre les mécanismes sous-jacents. L’hypothèse que l’alimentation du cheval puisse agir sur l’équilibre du tryptique (microbiote intestinal, parasitisme intestinal et immunité de l‘hôte) est très intéressante et a été peu explorée chez les espèces vétérinaires. Comprendre ces différentes interactions pourrait être indispensable pour évaluer comment le sainfoin exerce son effet antiparasitaire sur les strongles équins. Cette thèse aura pour but d’étudier l’effet de l’alimentation sur les helminthes, le microbiote intestinal et l’immunité du gros intestin du cheval et de comprendre les interactions mises en place entre ces différents composants.

 

Mots clés

helminthes, alimentation, cheval, microbiote intestinal, immunité

 

Comité de suivi de thèse

Véronique Julliand (AgroSup Dijon, UMR PAM)
Emmanuelle Gilot Fromont (VetAgrosup Lyon)

extrait:
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Étude de l’effet de l’alimentation sur les helminthes, le microbiote intestinal et l’immunité du gros intestin du cheval

Début de thèse : mai 2021

Financement : convention CIFRE

Directeur : Gabriele Sorci ; co-directrice : Pauline Grimm

Résumé

Chez le cheval, les infestations par les helminthes se caractérisent principalement par l’installation de strongles au niveau du gros intestin. Parmi eux, deux groupes sont distingués : les grands strongles et les cyathostomes (ou petits strongles). Une trop forte infestation par ces endoparasites peut entrainer des problèmes de santé comme des coliques, des diarrhées, et dans les cas les plus graves la mort de l’individu. L’utilisation de vermifuges chimiques est aujourd’hui la méthode la plus couramment utilisée pour lutter contre ces infestations. Cependant la faible diversité de molécules et leur utilisation trop automatique a conduit au développement de résistances de la part des strongles intestinaux équins. De plus, de récentes études démontrent que leur administration entraine une perturbation importante du microbiote intestinal des chevaux (Walshe et al., 2019). Or celui-ci joue un rôle clé dans le maintien de la bonne santé digestive de cet animal. Toutes ces observations démontrent qu’il parait essentiel de trouver des alternatives pour réduire les niveaux d’infestations parasitaires tout en maintenant l’homéostasie intestinale du cheval. En effet cette dernière dépendrait d’un état « symbiotique » entre le microbiote intestinal, le parasitisme intestinal et l’immunité de l’hôte. Le déséquilibre de l’un des composants engendrerait le déséquilibre de tout ce système et donc un danger pour la santé de l’animal (Walshe et al., 2020). Chez le cheval il est largement reconnu que son alimentation et notamment le ratio fourrage/céréales de la ration module de manière importante tout l’écosystème microbien de son gros intestin (Julliand et Grimm, 2017). Or, le microbiote intestinal et les parasites intestinaux partagent le même environnement et interagissent entre eux (Cortes et al., 2018). Jouer sur l’alimentation pourrait donc représenter une piste intéressante dans la lutte contre les parasites intestinaux. Certaines études évoquent une potentielle activité antiparasitaire d’une légumineuse fourragère vivace riche en polyphénols : le sainfoin (Heckendorn et al., 2006 ; Desrues et al., 2016 ; Colas et al., 2017). L’inclusion de cet aliment dans la ration des chevaux pourrait donc être une solution respectant leur santé digestive. Pour l’instant, une seule étude testant l’effet anthelminthique du sainfoin a été menée chez cette espèce (Colas et al., 2017). Elle présente des résultats in vitro prometteurs mais montre également que des études in vivo complémentaires sont nécessaires pour confirmer les effets anthelminthiques du sainfoin chez le cheval et comprendre les mécanismes sous-jacents. L’hypothèse que l’alimentation du cheval puisse agir sur l’équilibre du tryptique (microbiote intestinal, parasitisme intestinal et immunité de l‘hôte) est très intéressante et a été peu explorée chez les espèces vétérinaires. Comprendre ces différentes interactions pourrait être indispensable pour évaluer comment le sainfoin exerce son effet antiparasitaire sur les strongles équins. Cette thèse aura pour but d’étudier l’effet de l’alimentation sur les helminthes, le microbiote intestinal et l’immunité du gros intestin du cheval et de comprendre les interactions mises en place entre ces différents composants.

 

Mots clés

helminthes, alimentation, cheval, microbiote intestinal, immunité

 

Comité de suivi de thèse

Véronique Julliand (AgroSup Dijon, UMR PAM)
Emmanuelle Gilot Fromont (VetAgrosup Lyon)

titre:
Étude de l’effet de l’alimentation sur les helminthes, le microbiote intestinal et l’immunité du gros intestin du cheval
date_de_debut_these:
mai 2021
nom:
Laroche
date_de_debut_these_numerique:
202105

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