thèse de Justine Briard
Expressions des grands changements paléoclimatiques au Cénozoïque (Transition Éocène-Oligocène « EOT » ; Miocène moyen « MMCO, MMCT ») en domaine côtier à partir de la géochimie des bivalves
Soutenue le 16 octobre 2020
Encadrants : Emmanuelle Pucéat (Biogéosciences, Dijon) et Marc de Rafélis (GET, Toulouse)
Financement : ANR AMOR (Reconstruction modèle-données des climats du Cénozoïque)
Début de thèse : octobre 2017
Résumé
L’ère Cénozoïque est caractérisée par le dernier passage d’un mode climatique « greenhouse » à un mode climatique « icehouse » avec la mise en place de la calotte Antarctique. Les premières traces de glaciations ont pu être mises en évidence à la Transition Éocène-Oligocène (EOT ; ~33.9 Ma) qui est ensuite suivie d’une période d’instabilité de la calotte correspondant à des phases de glaciations et de déglaciations jusqu’à l’établissement de la calotte polaire Antarctique moderne au cours de la Transition Climatique du Miocène Moyen (MMCT ; ~14 Ma). Cependant, les processus à l’origine de ces phases de glaciation-déglaciation restent aujourd’hui mal contraints et la pCO2 comme facteur principal n’explique pas la fonte de la calotte au cours de l’Optimum Climatique du Miocène Moyen (MMCO ; ~16 Ma) avec des pCO2 reconstruites comprises entre 380 et 500 ppm. Cette thèse a pour objectif d’apporter de nouvelles informations paléoclimatiques et paléoenvironnementales au cours de cette période charnière par l’acquisition de nouvelles données de température et de salinité en domaine côtier à l’aide d’une combinaison de traceurs géochimiques, δ18O, Δ47 et 87Sr/86Sr, mesurés sur des coquilles de bivalves. Le couplage δ18O-Δ47 a tout d’abord été testé dans des différents types d’environnements allant d’environnements restreints tels que des lagunes et baies à des environnements côtiers ouverts. Les salinités calculées sont cohérentes avec les gammes de tolérance des organismes présents dans les différents faciès rencontrés. Les résultats obtenus montrent que ce couplage δ18O-Δ47 peut être utilisé avec succès pour déconvoluer l’évolution de la température et du δ18O de l’eau de mer locale dans des environnements allant de marin franc à saumâtre. Les résultats en 87Sr/86Sr ont également pu être reliés à l’activité du lessivage continental et à la salinité lorsque celle-ci est assez basse et correspondant à un environnement saumâtre. Les données acquises montrent une chute de 10°C des températures côtières dans l’est de l’Atlantique Nord (Angleterre) pour l’accident EOT-1 ainsi qu’une baisse de salinité et une modification du réseau de drainage des rivières, davantage affectés par la chute du niveau marin associé à la mise en place de la calotte Antarctique. Une chute de ~8°C a également été mise en évidence dans des environnements marins ouverts dans l’ouest de l’Atlantique Nord (Floride) au cours de l’EOT associée à un contraste saisonnier de température et de salinité plus prononcé. Les données acquises pour le Miocène Moyen ont mis en évidence une large gamme d’expression du MMCO, avec un refroidissement de ~10°C en mer Méditerranée et un réchauffement concomitant de ~6°C dans l’Océan Atlantique Nord pour des sites situés à des latitudes similaires mais dans des environnements côtiers et des bassins différents. Ces nouvelles données mettent en évidence la diversité de la réponse locale des environnements côtiers en réponse à un changement climatique global, qui complexifie l’utilisation d’archives provenant de ce type d’environnement pour étudier l’évolution du climat.
Mots-clés
paléoclimats, Cénozoique, paléoenvironnements, bivalves, saisonnalité
Emmanuelle Pucéat (encadrante)
Marc de Rafélis (encadrant)
Guillaume Dera (GET, membre interne)
Yannick Donnadieu (CEREGE, membre externe)
Jury
Dominique Blamart (université Paris-Saclay) – rapporteur
Claire Rolliond-Bard (Institut de Physique du Globe) – rapportrice
Valérie Chavagnac (université Toulouse Paul Sabatier) – examinatrice
Yannick Donnadieu (université Aix-Marseille) – examinateur
Fabrice Minoletti (Sorbonne Université) – examinateur
Emmanuelle Vennin (université Bourgogne Franche-Comté) – examinatrice
Emmanuelle Pucéat (université Bourgogne Franche-Comté) – directrice de thèse
Marc De Rafelis (université Toulouse Paul Sabatier) – directeur de thèse
- extrait:
- lien_externe:
- kc_data:
- a:8:{i:0;s:0:"";s:4:"mode";s:0:"";s:3:"css";s:0:"";s:9:"max_width";s:0:"";s:7:"classes";s:0:"";s:9:"thumbnail";s:0:"";s:9:"collapsed";s:0:"";s:9:"optimized";s:0:"";}
- kc_raw_content:
Expressions des grands changements paléoclimatiques au Cénozoïque (Transition Éocène-Oligocène « EOT » ; Miocène moyen « MMCO, MMCT ») en domaine côtier à partir de la géochimie des bivalves
Soutenue le 16 octobre 2020
Encadrants : Emmanuelle Pucéat (Biogéosciences, Dijon) et Marc de Rafélis (GET, Toulouse)
Financement : ANR AMOR (Reconstruction modèle-données des climats du Cénozoïque)
Début de thèse : octobre 2017
Résumé
L’ère Cénozoïque est caractérisée par le dernier passage d’un mode climatique « greenhouse » à un mode climatique « icehouse » avec la mise en place de la calotte Antarctique. Les premières traces de glaciations ont pu être mises en évidence à la Transition Éocène-Oligocène (EOT ; ~33.9 Ma) qui est ensuite suivie d’une période d’instabilité de la calotte correspondant à des phases de glaciations et de déglaciations jusqu’à l’établissement de la calotte polaire Antarctique moderne au cours de la Transition Climatique du Miocène Moyen (MMCT ; ~14 Ma). Cependant, les processus à l’origine de ces phases de glaciation-déglaciation restent aujourd’hui mal contraints et la pCO2 comme facteur principal n’explique pas la fonte de la calotte au cours de l’Optimum Climatique du Miocène Moyen (MMCO ; ~16 Ma) avec des pCO2 reconstruites comprises entre 380 et 500 ppm. Cette thèse a pour objectif d’apporter de nouvelles informations paléoclimatiques et paléoenvironnementales au cours de cette période charnière par l’acquisition de nouvelles données de température et de salinité en domaine côtier à l’aide d’une combinaison de traceurs géochimiques, δ18O, Δ47 et 87Sr/86Sr, mesurés sur des coquilles de bivalves. Le couplage δ18O-Δ47 a tout d’abord été testé dans des différents types d’environnements allant d’environnements restreints tels que des lagunes et baies à des environnements côtiers ouverts. Les salinités calculées sont cohérentes avec les gammes de tolérance des organismes présents dans les différents faciès rencontrés. Les résultats obtenus montrent que ce couplage δ18O-Δ47 peut être utilisé avec succès pour déconvoluer l’évolution de la température et du δ18O de l’eau de mer locale dans des environnements allant de marin franc à saumâtre. Les résultats en 87Sr/86Sr ont également pu être reliés à l’activité du lessivage continental et à la salinité lorsque celle-ci est assez basse et correspondant à un environnement saumâtre. Les données acquises montrent une chute de 10°C des températures côtières dans l’est de l’Atlantique Nord (Angleterre) pour l’accident EOT-1 ainsi qu’une baisse de salinité et une modification du réseau de drainage des rivières, davantage affectés par la chute du niveau marin associé à la mise en place de la calotte Antarctique. Une chute de ~8°C a également été mise en évidence dans des environnements marins ouverts dans l’ouest de l’Atlantique Nord (Floride) au cours de l’EOT associée à un contraste saisonnier de température et de salinité plus prononcé. Les données acquises pour le Miocène Moyen ont mis en évidence une large gamme d’expression du MMCO, avec un refroidissement de ~10°C en mer Méditerranée et un réchauffement concomitant de ~6°C dans l’Océan Atlantique Nord pour des sites situés à des latitudes similaires mais dans des environnements côtiers et des bassins différents. Ces nouvelles données mettent en évidence la diversité de la réponse locale des environnements côtiers en réponse à un changement climatique global, qui complexifie l’utilisation d’archives provenant de ce type d’environnement pour étudier l’évolution du climat.
Mots-clés
paléoclimats, Cénozoique, paléoenvironnements, bivalves, saisonnalité
Emmanuelle Pucéat (encadrante)
Marc de Rafélis (encadrant)
Guillaume Dera (GET, membre interne)
Yannick Donnadieu (CEREGE, membre externe)Jury
Dominique Blamart (université Paris-Saclay) – rapporteur
Claire Rolliond-Bard (Institut de Physique du Globe) – rapportrice
Valérie Chavagnac (université Toulouse Paul Sabatier) – examinatrice
Yannick Donnadieu (université Aix-Marseille) – examinateur
Fabrice Minoletti (Sorbonne Université) – examinateur
Emmanuelle Vennin (université Bourgogne Franche-Comté) – examinatrice
Emmanuelle Pucéat (université Bourgogne Franche-Comté) – directrice de thèse
Marc De Rafelis (université Toulouse Paul Sabatier) – directeur de thèse- titre_these:
- Étude de la saisonnalité en domaine côtier aux périodes caractéristiques du développement de la calotte Antarctique (EOT, MMCT)
- date_de_debut_these:
- octobre 2017
- nom:
- Briard
- date_de_debut_these_numerique:
- 201710
- titre:
- Expressions des grands changements paléoclimatiques au Cénozoïque (Transition Éocène-Oligocène « EOT » ; Miocène moyen « MMCO, MMCT ») en domaine côtier à partir de la géochimie des bivalves
- date_de_soutenance_these:
- 16 octobre 2020
- date_de_fin_these_numerique:
- 20201016